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Les familles recomposées

par Judith Gleba-Kressmann



Une famille recomposée est définie comme une famille composée de deux parents et de leurs enfants issus de mariages précédents.


Il est essentiel de reconnaitre les mécanismes internes au sein de toutes familles, afin de comprendre les dynamiques entre chaque membre (épouse / époux ; parent / enfant ; frère / sœur, etc.). Comme vous pouvez imaginer, ces interrelations deviennent plus complexes dans les familles recomposées.


Le clan familial

Un clan est une tribu qui regroupe plusieurs familles, ou, lorsqu’une famille revendique un but commun. En fait, le premier sens du mot « clan » est « famille ».


La place qu’un enfant tient dans sa famille détermine son rôle. On attend des choses différentes de l’aîné par rapport au cadet, sans oublier le rôle « mixte » de l’enfant du milieu. Il est « naturel » pour l’aîné de se sentir protecteur de son cadet, ainsi que le cadet de respecter et admirer son aîné.


Sigmund Freud dépeint en « Totem et Tabou » (publié en 1913) pour la première fois la psychologie collective, une psychanalyse collective. Ce livre présente la réflexion en anthropologie et en psychanalyse. Dans cette œuvre, Freud souhaite établir une théorie de la culture basée sur les liens entre la vie primitive et la personnalité des névrosés, sur la transmission du complexe d’Œdipe et de la culpabilité.


Carl Jung, quant à lui, développe sa théorie de « l’inconscient collectif », d’après laquelle l’homme n’est pas complètement enfermé dans son histoire personnelle, mais, au contraire, est composé des « formes préexistantes », les archétypes. Cet inconscient collectif est, dans un sens, une sorte de « bagage » qu’on porte tous. Jung avait remarqué à travers ses voyages et études des différentes populations qu’elles avaient en commun des mythes, des religions. L’inconscient collectif est la couche profonde de l’inconscient que nous avons tous.


Psychogenealogie/transmission génétique

L’analyse transgénérationnelle montre qu’il y a une forme de reproduction inconsciente entre les générations. Quand on se rend compte de ceci, on peut se déculpabiliser et se libérer des comportements gênants ou de certains traumatismes.

La transmission transgénérationnelle dans une famille se réalise de manière subtile et inconsciente. Une histoire familiale traumatique passe d’une génération à l’autre, sans être surmontée. L’histoire est construite d’après la manière dont on la raconte. La transmission des secrets de famille se fait inconsciemment à travers les mots « choisis » par le membre de la famille.


En 1978, les psychanalystes Nicolas Abraham et Maria Torok élaborent le « fantôme transgénérationnel » : un secret, un traumatisme, un « non-dit » refoulé. Les histoires enfermées dans la « crypte », qui ne sont pas traitées, deviennent des « fantômes » qui hantent les générations dans la famille. Il est impératif qu’un traumatisme dans une famille soit confronté afin d’éviter la transmission transgénérationnelle. Les enfants qui ont vécu un choc dans leur famille seront soit le « transmetteur » des souffrances subies, soit le « réparateur ».


Pour se débarrasser de ces « fantômes » ou pour les empêcher de se manifester, il est essentiel d’ouvrir la voie de communication au sein de la famille. Dans les familles recomposées, il y a un risque d’avoir des fantômes transgénérationnels qui se révèlent de chaque côté. Un nouvel arbre généalogique est créé, libéré de ses fantômes, quand il y a communication et confidence entre chaque membre de la « nouvelle » famille.


Les familles recomposées

On devient « step-parent » (parent par affiliation) comme on devient parent : avec expérience. Il est nécessaire de se donner du temps pour recomposer une famille. Quand une famille se trouve face à la situation douloureuse de la séparation, la communication honnête devient primordiale. Devant les interrogations des enfants, il ne faut pas leur mentir. Cela ne veut pas dire qu’il faut raconter tous les problèmes « des adultes », car la psyché d’enfant n’est pas au même niveau que ses parents ; il ne va pas comprendre de la même façon, ni raisonner comme un adulte. S’il y a une situation de tromperie, l’enfant n’a pas « besoin » de savoir tous les détails qui ne le concernent pas. La culpabilité ressentie par un parent ne devrait pas être transmise à l’enfant.


Chaque membre de la famille est affecté par une séparation des parents, et chacun a besoin de temps pour se reconstruire. Il ne faut pas précipiter les choses, et laisser le temps nécessaire.


N’oubliez pas le fondamental de la recomposition : laisser du temps au temps de se découvrir, de trouver sa place et d’être accepté.


Conclusion

Les changements sont une constante dans la vie, et leur traitement peut être difficile mais gratifiant. Pour faire face à diverses situations il faut les confronter avec conscience.

La communication est la clé dans toutes les relations, et elle est essentielle pour construire une confiance solide, pour fonder un lien de confiance mutuelle.


Dès les premiers signes des difficultés entre parents, enfants, et membres de la belle-famille (step-family), vous pouvez consulter un thérapeute, ce qui est faire un pas vers la guérison et la résolution des conflits. La Psychothérapie Appliquée nous donne des outils pour nous libérer de nos difficultés, et nous permettre d’ouvrir les voies de la communication.


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